Sélectionner une page

Une récente étude de l’Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et Conspiracy Watch consacrée aux théories du complot montre qu’une minorité de français est particulièrement sensible au complotisme. Parmi les personnes sondées, 35% n’adhèrent à aucune thèse complotiste, mais 21% en croient au moins cinq. Pourquoi les théories du complot ont-elles donc autant d’impact sur une partie de la population ?

  • Lorsque Internet est né, on aurait pu penser qu’il allait aider à hiérarchiser les savoirs. Il n’en est rien. Vérifier l’information est devenu de plus en plus compliqué à cause de la profusion des fake news en ligne. Internet figure au premier rang des accusés de désinformation. En effet, l’information y est abondante mais mal hiérarchisée.
  • Les théories du complot sont construites pour semer le doute, elles nous poussent à remettre en question des certitudes. La question que l’on se pose alors est : et si la vérité était ailleurs ?
  • Est-ce liée à l’éducation ? Selon l’étude, la sensibilité au paranormal, à l’homéopathie, à l’astrologie ou encore aux légendes urbaines est moins forte chez les gens ayant un niveau d’études élevé que chez les moins instruits.
  • La manière dont on s’informe est-elle la bonne ? D’après l’étude la télévision est toujours la première source d’information pour l’ensemble de la population (47% des sondés) mais les moins de 35 ans s’informent d’abord par internet (46%). Les réseaux sociaux sont privilégiés par la moitié des moins de 35 ans pour lire l’actualité, alors que les plus âgés préfèrent se rendre sur les sites des grands médias.
  • Le manque d’attachement à la démocratie et la méfiance envers les médias et le gouvernement sont deux éléments présents chez les personnes qui adhèrent à 5 théories du complot ou plus. Ils sont 43% à juger l’attachement à la démocratie important, alors que 53% des français le considèrent comme très important.